• manifestation et pique nique pour les sans papiers samedi 18 juin

    Mobilisation solidaire avec les sans-papiers
    à l'appel du Réseau Education Sans Frontière, SDEN-CGT 35, CNT, FCPE, FSU, LCR, MRAP35, VITRE ENSEMBLE AVEC LES SANS-PAPIERS, des individus...

     Dans de nombreux départements, les personnels de l'Education Nationale voient régulièrement disparaître de leurs établissements des élèves dont les parents sont sans papier.

    Le sort réservé à ces familles est clair : passage à la clandestinité dans une misère extrême ou reconduite à la frontière par les forces de l'ordre, suivie d'un retour dans un pays qu'elles ont été contraintes de fuir. Dans de nombreux cas, la police ou la gendarmerie se permet de s'emparer des enfants dans l'enceinte même des établissements scolaires et les utilise pour interpeller les parents. Des mineurs sont même placés en centre de rétention !

    La France est pourtant signataire de la convention des droits de l'enfant. La loi prévoit pour les enfants présents sur le territoire national la scolarisation jusqu'à 16 ans minimum. Qu'en est-il de l'intérêt supérieur de l'enfant dont on fait grand cas ? Qu'est devenue la fameuse « terre d'asile » ?

    Le gouvernement, à travers l'Office de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA) et les préfectures, refuse systématiquement les demandes de régularisation et d'asile politique au mépris des droits les plus fondamentaux. Quand il était ministre de l'Intérieur, de Villepin annonçait l'arrêt de toute régularisation, le durcissement des contrôles, la création d'une police de l'immigration et la promesse d'une grande « fermeté » avec les sans-papiers. C'est l'Etat français qui condamne ces population et viole ses obligations de respecter la Convention de Genève, sous prétexte de protéger ses « intérêts ».

     Cette situation est humainement inacceptable.

    A Rennes et dans ses environs, les situations se multiplient :

     - En Septembre, Randy, école Clemenceau, est privé d'école suite à la mise en rétention administrative de sa mère Mme Bondo à Rennes puis à Rouen.

    - En Décembre, c'est au tour d'Edith de subir le même sort. Elle, scolarisée à l'école de Livré sur Changeon, ainsi que son frère et ses deux petites sœurs suivent leurs parents, M. Ilinga et Mme Botondo, en rétention dans un hôtel de Betton.

    - En Février, c'est à Isaak de suivre son père, M. M'vemba, en rétention à Rouen. Scolarisé à l'école Joseph Lotte, il manquera l'école pendant 15 jours.

    - Lamya Jamaï Hakim, en CAP à Louis Guilloux, ainsi que ses parents et un de ses frères, sont menacés d'expulsion dès la fin de ses examens en juin.

    - Et maintenant, c'est Joséphine qui a manqué l'école, à Nouvoitou, du fait du placement en rétention de ses parents M. et Mme Malumba.

    Et ce ne sont que quelques exemples, la face visible de l'iceberg, qui grâce à la mobilisation, ont pu être connus. Une réunion rassemblant diverses organisations du Réseau Education Sans Frontière, ainsi que des professeurs et parents d'élèves, s'est tenue mercredi 8 juin 2005 :

    -          Nous refusons toute instrumentalisation des personnels de l'Education Nationale comme auxiliaires de police.

    -          Nous exigeons la régularisation de toutes les personnes sans papier.

    -          Nous demandons aux personnels de se mobiliser dans leurs établissements pour accueillir les élèves rejetés et protéger les élèves menacés ainsi que leurs familles.

     

    Samedi 18 juin 2005

     Place de la mairie  Rennes :Ø Pique-nique à partir de 12 hØ Manifestation à 15h30

     


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