•  Pour une Europe démocratique et sociale
     
    Le " non " est le choix majoritaire du peuple français, il doit être respecté
     
    Le 29 mai dernier, les Français ont voté massivement " non " au projet de Constitution européenne. C¹est un vote populaire, progressiste, c¹est un vote de solidarité avec les peuples européens. C¹est un vote porteur d¹espoir pour une Europe solidaire qui suscite de nombreux soutiens en Europe. Le " non " est désormais la position française. Ce refus du projet de Traité s¹impose aux représentants de la France. Il doit se faire entendre lors du Conseil européen des 16 et 17 juin.
     
    Aujourd¹hui, nous en appelons à toutes les citoyennes et tous les citoyens, à toutes les forces qui veulent combattre les politiques de démantèlement social et environnemental et agir pour une Europe solidaire et démocratique.
     
    L¹appel lancé par Jacques Chirac aux dirigeants européens pour qu¹ils poursuivent la ratification du projet de Constitution que la France vient de
    rejeter est une provocation contre la démocratie. Après avoir prédit l¹apocalypse si le " non " l¹emportait, les principaux dirigeants européens tentent de faire croire que le " non " de la France et celui des Pays-Bas ne doivent rien changer. Imaginent-t-ils que l¹on fera revoter les peuples une deuxième fois sur le même texte ?
     
    Jacques Chirac nomme un gouvernement Villepin-Sarkozy qui prépare une aggravation des politiques libérales sanctionnées une nouvelle fois par le peuple. Les projets du gouvernement de démantèlement du code du travail, d¹accélération des privatisations, de durcissement répressif et sécuritaire, montrent bien que le résultat du référendum n¹a pas été entendu.
     
    Le peuple a tranché. Le projet de Constitution européenne est mort : il doit
    être enterré pour qu¹une nouvelle discussion s¹ouvre sans attendre, au grandjour et sous l¹autorité des peuples, sur les politiques et les institutions européennes afin qu¹une Europe sociale et démocratique, respectueuse de l¹environnement, solidaire des pays du Sud, porteuse de paix, voit le jour. Les directives libérales telles que Bolkestein, sur le temps de travail, sur les transports, etc, doivent être retirées, la casse des services publics arrêtée.
     
    Le 16 juin prochain s¹ouvrira le premier Conseil européen depuis le " non "de la France et celui des Pays-Bas. Nous ne laisserons pas ces discussions se mener sans nous. Nous en avons assez de voir le choix du peuple français caricaturé et méprisé. Nous exigeons qu¹il soit respecté et entendu.
    Ensemble, ne nous laissons pas voler notre victoire.
    Mobilisons-nous pour faire vivre l¹espoir du 29 mai.
     

    Rendez-vous jeudi 16 juin

    18 h30 Place de la République à Paris

    18 h oo Place de la Mairie Rennes
    et dans toute la France
     
     
     

    votre commentaire
  • Déclaration du Collectif national des 200

     

    Le Non est le choix de la France,

    il faut respecter le vote des citoyens !

     

    Le rejet par les citoyens français du projet de traité constitutionnel est une bonne nouvelle pour l'Europe. C'est un vote populaire antilibéral et européen qui a mobilisé l'essentiel des forces vives du pays. C'est un vote de solidarité avec les peuples européens. Nous rejetons avec indignation les accusations de xénophobie et de replis sur soi qui sont une insulte au suffrage universel. C'est un vote de gauche, d'exigence sociale, démocratique, environnementale, de paix, de rejet des politiques libérales en France et en Europe. Le Non de gauche est majoritaire dans le Non. Le Non est majoritaire à gauche. Le Non de gauche, pro-européen, fait reculer la droite extrême. C'est un vote porteur d'espoir pour une Europe solidaire.

     Le Non de gauche a imposé un débat imprévu et organisé l'intervention populaire sur la question de l'Europe. C'est un formidable acte de citoyenneté républicaine ; il s'agit maintenant de donner du sens à la citoyenneté européenne.

     La victoire du Non de gauche est à mettre à l'actif de toutes les forces qui y ont contribué ; elle est le fruit de la dynamique unitaire qui s'est amplifiée tout au long de la campagne et d'une formidable mobilisation de terrain et de conviction menée par les centaines de collectifs unitaires qui se sont constitués. Merci et bravo à toutes celles et tous ceux qui ont pris leur part de ce bien commun. C'est une première victoire qui en appelle d'autres.

     Aujourd'hui, les dirigeants français et européens prétendent que le Non français ne doit pas arrêter le processus de ratification de la Constitution européenne. La nomination du gouvernement Villepin et ses premières déclarations montrent que le président de la République refuse d'écouter les exigences de la majorité des électeurs. Nous dénonçons ce nouveau mépris du peuple et de la démocratie. S'il est légitime que les autres peuples s'expriment, ce Traité est juridiquement et politiquement mort. Il doit être retiré et une nouvelle discussion doit s'ouvrir au grand jour et sous l'autorité des peuples sur les politiques économiques et sociales et sur les institutions de l'Europe.

     Les collectifs unitaires qui ont été l'artisan de cette victoire discutent actuellement de leur maintien et de leur élargissement. Leur action doit se poursuivre contre les offensives libérales, qu'elles soient internationales, européennes ou nationales.

     C'est nécessaire en France, par exemple contre la privatisation d'EDF et de GDF, la fermeture des bureaux de poste, l'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire, la transposition des directives de libéralisation des services publics, la remise en cause des droits des chômeurs dans le plan Borloo, les licenciements collectifs, les projets de démantèlement du Code du Travail, etc.

     C'est nécessaire en Europe. Le Conseil européen se réunira les 16 et 17 juin à Bruxelles. Le choix de notre peuple doit y être respecté. Des mesures immédiates doivent être décidées de remise en cause des politiques libérales qui viennent d'être rejetées : retrait de la directive Bolkestein et des autres directives libérales, annulation des mesures de libéralisation des services publics, mesures de solidarité et de convergence sociale et fiscale permettant de lutter contre le dumping social et les délocalisations, remise à plat de la politique agricole commune alignée sur l'OMC, révision du statut et des missions de la Banque Centrale Européenne et remise en cause du Pacte de stabilité monétaire, annulation de la dette des pays pauvres.

     Pour cela, nous appelons à participer aux délégations qui se rendront à Bruxelles et à organiser une journée nationale de mobilisation le 16 juin à l'occasion  de la réunion de ce Conseil européen, avec notamment une initiative à Paris.

     Dans le même temps, nous travaillerons à renforcer le débat dans toute l'Europe, notamment dans les pays européens où il a été interdit ou escamoté. Le Non français, fondé sur la volonté d'une autre Europe n'est pas isolé. Il n'y a pas un "problème français", mais un problème de tous les peuples avec le libéralisme. Le vote aux Pays-Bas le confirme. Des contacts existent, des déclarations et des appels européens en soutien au Non français ont été publiés. Nous affirmons notre volonté de contribuer à donner une nouvelle dimension à cette solidarité européenne en construction.

     Nous avançons l'idée d'une première réunion de travail, le 24 juin à Paris, de toutes les forces européennes qui partagent les mêmes objectifs.

     Nous invitons les collectifs à tenir de larges réunions publiques — ouvertes à toutes celles et tous ceux qui veulent agir pour une Europe solidaire et combattre les politiques de démantèlement social — où seront débattues l'appréciation de la situation ouverte par le vote du 29 mai et des propositions pour une autre Europe et pour une alternative au libéralisme.

     Nous proposons aux collectifs qui le souhaitent une rencontre de travail, d'échange d'expériences, de bilans et de perspectives le 25 juin à aris.

     Paris le 2 juin 2005

     

     


    votre commentaire
  • Nonistes mes frères et mes sœurs  !

     Depuis le grand soir du 29 mai, on vous traite de tous les noms, parce que vous étiez de tous ces « non ». .Surtout, ne vous faites pas voler votre succès référendaire. NON de NON... !  On les laisserait faire...mais qu'il dissoudrait le peuple ! Ces élites discréditées, qui voudraient vous imposer leur bonheur frelaté. Colères qu'ils sont, de la raclée mémorable que vous leur avez infligé...

     OUI OUI  j ‘entend bien ...mais à Rennes Mossieur, les Ouiouistes ont triomphé...

    Certes Mossieur  Dupon, mais avec 11 % de moins que pour le référendum sur Maastricht... Et puis, les ouiouistes ont quand même bénéficié du soutien zélé et inconditionnel, de notre Pravda Unique et locale, Ca pèse un peu Non ?.. et  en y ajoutant en plus, la presse aux ordres ...

     Pour ma part, après avoir posé mon vélo, cher lecteur, le samedi 28 après midi, je devisais, tranquille et sérieux d'une Europe fraternelle et solidaire avec deux SDF Polonais. Ils ne m'ont pas traité de xénophobes, eux.

    Zut j'ai oublié de leur demander s'ils étaient plombiers.

    Le Vieux Nouvel Observateur..


    votre commentaire
  • L'idiot du village mondial suite et peut être fin...
    2005-05-31 07:39:25 :
    Serge July, Libération
    "Ou la France revotera, ou l'Europe politique, c'est fini."


    2005-05-27 13:26:22 :
    Renaud, chanteur embourgeoisé
    "Le libéralisme triomphant, les délocalisations [...] sont inéluctable et ce n'est sûrement pas en choisissant le "non" que l'on mettra fin à ses pratiques."


    votre commentaire
  • La victoire du NON :
    - Un NON d'espoir !
    - Un NON qui va renforcer les luttes !
    - Un NON qui donne des couleurs à la gauche
    !


    Le Collectif du Pays de Rennes pour une autre Europe, pour le NON au Traité constitutionnel européen se réjouit de la victoire du NON, portée massivement par le peuple de gauche. C'est une victoire pour les salariés, les chômeurs, les jeunes, pour celles et ceux qui, depuis novembre-décembre 1995, depuis le printemps 2003, luttent contre la remise ne cause des acquis sociaux.



    Tous ensemble, nous avons construit la victoire du Non.
    Tous Ensemble, continuons pour construire l'alternative au libéralisme en France, en Europe, dans le Monde.
    Collectif du Pays de Rennes Pour une Autre Europe ! Pour le NON au traité constitutionnel européen!


    Appel 35 : http://site.voila.fr/europe35/index.htm Appel des 200 : http://www.appeldes200.net/
    Collectif du Pays de Rennes pour une autre Europe -Pour le Non Au Traité constitutionnel européen

    La participation au vote est à la hauteur du débat populaire qui vient de traverser le pays. Loin de se détourner de la politique, le peuple français se mobilise quand il en perçoit les enjeux.
     La victoire du Non, signifie le rejet d'un texte qui constitutionnalise le libéralisme comme seule politique possible, d'un texte qui prône le principe de libre concurrence comme règle dans tous les domaines et qui porte en lui la remise en cause même de l'Europe.
     Ainsi, majoritairement s'est exprimé le souhait de réorienter la construction européenne pour faire de la solidarité les moteurs de l'Union Européenne, et pour cela de mettre au centre les services publics, la lutte les inégalités, le droit au travail, l'accès de toutes les
    européennes et européens aux droits sociaux et démocratiques. Les électeurs de gauche souhaitent une autre Europe pour un autre monde.
     Le Non français est le Non de tous les européens qui se battent pour une Europe démocratique, sociale et solidaire. Cette victoire ouvre la voie à d'autres Non en Europe. Il ouvre la voie à un processus constituant où les peuples auront un rôle majeur.
     En France, la victoire du Non c'est la défaite de Jacques Chirac, de Jean Pierre Raffarin, et du Baron Seillière dont la légitimité à mener une politique de casse sociale s'effrite de plus en plus.
     C'est un désaveu pour les partisans du Oui de gauche, de la politique des petits pas et du renoncement à changer profondément la société.
     L'élan unitaire à gauche, exemplaire et à bien des égards inédit, a été la clé de ce succès politique. Des citoyens, des militants associatifs, d'ATTAC, des syndicalistes de la CGT, de la FSU ou de Solidaires, des militants des mouvements d'action catholique, des militants du PCF, de la LCR, socialistes et écologistes pour le NON ont débattu ensemble et conjuguer leurs efforts pour sanctionner les
    politiques menées par les gouvernements français et européens, et porter l'espoir d'une autre Europe.
     Des milliers de personnes ont participé à cette campagne, en débattant avec les collègues de travail, avec la famille, les amis, en participant aux débats, en élaborant et en diffusant des tracts, en participant aux collectifs unitaires. A Rennes, le collectif du Pays de Rennes pour une autre Europe, pour le Non au Traité Constitutionnel a rassemblé 1000 personnes lors du meeting unitaire du 17 mai, faisant de cette initiative la plus grande rencontre de la campagne en Ille-et-Vilaine.
    Depuis longtemps nous n'avions assisté à un tel débat. Ce débat doit se poursuivre, pour que le Non se transforme en un nouveau projet politique pour l'Europe. Les prochains rendez-vous seront de ce point de vue particulièrement importants : les référendums aux
    Pays Bas, en Pologne, au Portugal, au Danemark, en Irlande et en Grande Bretagne, les prochains rendez-vous de luttes au niveau européen et le Forum Social d'Athènes en 2006. Cette victoire est d'autant plus appréciable que la campagne médiatique a été particulièrement déséquilibrée.
    En France c'est un formidable encouragement à gauche, pour les luttes et les mobilisations sociales. Il s'agira de poursuivre l'activité des 1000 collectifs unitaires qui ont animé la campagne et de renforcer les luttes sociales, pour engranger d'autres victoires (abrogation de la Loi Fillon, l'arrêt de la destruction du code du travail...), pour rouvrir le dossier des retraites, de la Sécurité sociale, de la réduction du temps de travail, du système d'indemnisation du chômage, et de la fiscalité, de revenir sur toutes les mesures de casse des services publics. Le débat doit se poursuivre pour ouvrir la voie à une alternative au libéralisme.
    Citoyens, élus, militants associatifs, syndicalistes, militants des partis politiques, nous avons su nous rassembler pour mener cette formidablecampagne en faisant de nos différences une richesse.

    votre commentaire